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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/105

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Une carte de visite tomba de l’ouvrage ; elle portait, simplement imprimé : François Lesquent, sans que rien eût été écrit à la main, et Colette lui en sut gré.

« C’est gentil de m’avoir envoyé ce livre. »

La jeune fille feuilleta le volume, illustré de cartes et de plans. Une photo assez ancienne apprit à Colette qu’à la fin du siècle dernier, un chêne immense s’élevait à droite du château.

Après avoir parcouru le livre, Colette pensa qu’elle devait préparer son dîner. Tandis qu’il cuisait, elle expédia quelques menus travaux ménagers. Quand elle se fut servi le potage, elle commença à dîner lentement tout en lisant l’histoire de son château.

Par moments, elle s’arrêtait parce que la pensée de Chavanay l’emportait sur l’intérêt de sa lecture ; puis, elle était reprise par l’histoire qui, en vérité, était passionnante.

Colette apprit que le château était fort ancien. Sur l’emplacement d’une villa romaine, Renaud de Grandlieu avait construit, au Moyen Age, un rendez-vous de chasse. De multiples incendies devaient, à travers les âges, détruire ce pavillon, toujours reconstruit. L’histoire notait qu’Agnès Sorel vint y retrouver plusieurs fois Charles VII. Détruit encore une fois sous Charles IX, le pavillon fut rebâti par un sire de Grandlieu, compagnon d’Henri de Navarre. Le fils de ce personnage agrandit le pavillon de chasse et en fit un château, assez proche du château actuel.

La lecture de cet historique n’était pas fas-