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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/114

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époques, nous relevons qu’il fut fait de sérieuses recherches. Les dernières en date furent exécutées en 1905 par M. Dutoyat qui était, à l’époque, propriétaire du domaine. Des sondages furent faits, en outre, les lambris de la grande salle et de la bibliothèque furent déposés. En 1936, le propriétaire, M. Montrion, fit venir un radiesthésiste réputé qui n’obtint pas de meilleurs résultats.

En revanche, j’ai le plaisir de vous annoncer que j’ai reçu une offre fort intéressante de M. Chavanay, de Paris. Ce monsieur offre douze millions du domaine. J’écris ce jour à M. Lesquent pour le mettre au courant et je vous invite à me donner, le plus rapidement possible, votre acceptation de principe, pour la conclusion de la vente.

Je vous prie d’agréer…

Le premier effet de cette lettre sur la jeune fille fut le désappointement. Un nouveau rêve s’écroulait. Et puis, elle avait une telle provision d’optimisme aujourd’hui, qu’elle pensa aussitôt :

« Un notaire ne peut imaginer qu’il existe des trésors cachés. Pour lui, la vraie fortune est celle qui se voit, celle que l’on avoue, celle qui s’écrit en encre indélébile sur les testaments, les actes de donation et les contrats de mariage. Un notaire peut-il imaginer une corniche que l’on touche, un pan de mur qui tourne et un escalier étroit sentant le moisi qui descend jusqu’à la caverne d’Ali-Baba ? »