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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/115

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Décidément, la lettre du notaire ne la décourageait pas. Peut-être un jour son souvenir amortirait-il une désillusion, si, après avoir encore fouillé le château, la jeune fille se déclarait vaincue.

L’autre point demandait une décision rapide : la vente.

« Si je demande une réserve de six mois, par exemple, on se moquera de moi. J’ai bien la possibilité de retarder ma réponse au notaire, je ne gagnerai que quelques jours. Non, le mieux est que je voie Lesquent le plus tôt possible, puisqu’il est mon associé forcé. »

Le tintement de la sonnette arrêta ses réflexions.

Qui pouvait venir à cette heure ? Colette regarda sa montre et vit qu’il était vingt heures. D’un coup d’œil rapide, elle vérifia si son logis était en ordre et, rassurée, se dirigea vers la porte.

— Vous !

Chavanay, son chapeau à la main, se tenait sur le palier.

— Pouvez-vous m’accorder quelques minutes ?

— Est-ce bien nécessaire ?

— Serais-je venu si je ne croyais pas qu’il fût indispensable que nous parlions.

Colette s’écarta de la porte et le laissa entrer.

Il fit quelques pas avec réserve et, se retournant vers la jeune fille :

— C’est à Fourcaud que je dois votre adresse. Seulement, je tiens à ce que vous