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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/124

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— Non, je vous remercie… je ne peux pas.

— Pourquoi ?

Elle haussa les épaules. Alors, il lui offrit de la ramener avant minuit.

Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Chavanay avait donc entendu la dernière phrase. Elle s’affola.

— Non… je… Ne croyez pas… Je voudrais être seule pour penser.

Chavanay la regardait curieusement.

— Je peux venir vous chercher un soir ?

— Oui, samedi, à midi, si vous voulez. Pas devant le bureau. Au coin de la rue de Provence.

S’il l’avait prise dans ses bras à cet instant, elle ne se fût pas dérobée à un baiser, mais il lui tendit simplement la main, et il sortit lourdement, comme s’il avait perdu cette bataille qu’en vérité il venait de gagner.

Colette, sa main retombée, le regarda partir sans bouger. Quand la porte se fut refermée, elle fondit en larmes.

« Je ne le reverrai plus », murmura-t-elle, en se laissant tomber sur une chaise.