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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/133

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fant et éclairant les chasseurs qui devaient évoquer ici leurs prouesses.

Lesquent, pour démontrer son assertion, entra dans la cheminée et Colette l’y suivit.

— Ma première idée, dit-il, fut pour cette magnifique plaque décorée aux armoiries de Grandlieu. J’ai réussi à la desceller sans qu’elle me fît rien découvrir. Vous voyez, maintenant elle ne tient plus. Avec un peu de plâtre, je la reposerai. J’ai sondé aussi les dalles du sol. Tandis qu’il parlait, Colette examinait la cheminée avec attention. Elle regardait le mur du fond, les murs latéraux ; en levant les yeux, elle vit le conduit de fumée et, soudain, poussa un cri d’étonnement.

— Comment se fait-il qu’il y ait deux conduits ?

— Deux conduits ?

— Regardez, en voici un tout au fond, dont on ne voit pas l’issue, et, devant, il y en a un autre avec, tout là-bas, un petit carré de ciel.

— Je n’avais pas remarqué, dit Lesquent d’une voix mal assurée.

Il regarda tour à tour chaque orifice.

— C’est certainement pour avoir un meilleur tirage que cette cheminée est à double conduit. Venez ici, vous verrez le jour.

Colette s’approcha et leva la tête.

— Je ne vois pas.

— Vous ne vous mettez pas là où il faut. Tenez, penchez la tête par là.

Se disant, il la prit par l’épaule et lui appuya sur le cou.