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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/135

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— Il faut le croire. La voix de Lesquent avait l’assurance de celle d’un homme parfaitement maître de lui.

— Si un rideau, comme vous dites, est tombé devant la cheminée, on doit, au moins, voir par le premier conduit, celui où tout à l’heure nous apercevions un carré de ciel.

Colette leva la tête en écarquillant les yeux. En haut comme en bas régnait l’obscurité la plus totale.

— Mon Dieu, je ne vois rien.

— C’est sans doute que le rideau est tombé entre les deux conduits.

— Vous avez raison ; mais, alors, on doit voir par le deuxième conduit, puisque vous disiez que…

— Oui, je cherche à voir, mais je ne trouve plus rien.

— Qu’allons-nous devenir… Avez-vous du feu sur vous ?

— Répondez. Avez-vous du feu ?

— Je cherche, je ne trouve plus mes allumettes.

— C’est affreux, nous sommes emmurés.

— …

— Mais répondez. Vous voyez bien que…

— Que ?

Elle n’osa dire le mot, mais, à la vérité, une angoisse effrayante s’insinuait en elle, commençant à la paralyser, lui pesant sur la poitrine, la prenant à la gorge.

Elle leva les mains au-dessus de sa tête pour