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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/14

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filles et quand, intriguée, Lina se retourna, elle vit Colette, debout près de la table, relisant le billet du notaire.

— Cette lettre te tracasse ?

Colette leva les épaules.

— Elle m’agace, parce qu’elle ne me donne pas le motif de la convocation. C’est absurde. Oui, cette lettre si brève me tourmente l’esprit. Je ne sais pas ce que je vais faire. Elle va gâcher notre soirée…

Lina posa affectueusement sa main sur le bras de son amie.

— Écoute-moi, Colette. Nous allons dîner rapidement et, après, nous irons au cinéma. Le Spectacle te changera les idées et je reviendrai la semaine prochaine. Tu sauras alors à quoi t’en tenir au sujet de cette lettre. Nous passerons alors, en toute quiétude, la bonne soirée que nous nous étions promise.

Après une nuit où les cauchemars les plus fantastiques avaient été coupés par de longues insomnies, Colette décida, non pas d’écrire, mais de téléphoner à Pont-Audemer.

À la pensée qu’elle connaîtrait bientôt le mystérieux motif de la lettre, ses inquiétudes se dissipèrent. Ce fut fort joyeusement qu’elle se prépara pour aller à son travail. Elle entra dans un bureau de poste non loin de son bureau. Comme elle ne commençait qu’à neuf heures, elle avait le temps d’appeler Pont-Audemer, si toutefois Me Lemasle ouvrait son étude avant cette heure.

Colette allait et venait assez nerveusement, en attendant que la communication fût établie. Elle