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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/144

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minée et tout à l’heure s’était levé, venait de retomber.

— François.

La voix de Colette était moins assurée.

— François.

Elle avança à tâtons, reconnut que sa prison avait diminué de moitié et qu’elle y était seule.

Alors, pour la première fois, sa peur ne connut plus de borne. Elle était seule, emmurée dans cette prison de pierre. Seule…

Victorieux, Lesquent sortit de la cachette. La cheminée avait retrouvé son aspect primitif. Il fit un pas vers la table et s’y arrêta. Pris de curiosité, il revint vers la cheminée pour examiner le bas du mur qui en faisait le fond. Il n’y avait aucune trace qu’il fût mobile et qu’il puisse manœuvrer.

« Ils savaient travailler dans ce temps-là », fit-il entre ses dents.

Il vint vers la fenêtre regarder la vue magnifique du parc, que la Seine barrait de son ruban argenté.

« Rien ne presse. Plus notre chère amie moisira dans cet in pace, plus elle appréciera son « sauvetage » que je ferai tout à l’heure. »

Il eut un méchant sourire.

« Mon petit François, ta mise en scène a été parfaite. Rien n’y manquait, ni une autorité calme, ni les quelques allusions macabres propres à effrayer la demoiselle. Bien sûr, tu as failli tout gâcher par précipitation, mais cette excellente Colette a su, avec quel doigté, te faire savoir qu’elle était plus sensible aux beaux