Aller au contenu

Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il crut entendre un coup sourd et recommença à frapper. Il mit alors son oreille contre le mur et entendit plus distinctement les heurts. Pour faire comprendre à Colette qu’il l’avait entendue, il redonna quelques coups.

« Voilà qui va l’encourager… »

Puis il réfléchit et, après de nouveaux essais infructueux, décida d’employer les grands moyens percer le mur mobile. Il sortit du château pour aller chercher des outils : pic, marteau, pioche, qui lui permettraient d’entailler la pierre et de desceller quelques moellons.

Il trouva une pioche rouillée dans un bâtiment à demi ruiné et prit dans la trousse de son auto un marteau et un burin. Il allait attaquer la pierre au burin, quand l’idée lui vint qu’il pourrait être, à son tour, pris au piège. En descellant des pierres, n’allait-il pas rompre l’équilibre entre les deux murs mobiles ? Sans doute, le mur allégé se lèverait-il, ce qui ferait tomber celui de devant, et lui, Lesquent, se trouverait également enfermé sans pouvoir espérer que quiconque vienne à son secours.

Le moyen d’éviter cet accident était d’étayer sous le premier mur. Deux rondins de bois feraient l’affaire. Il pensa en trouver dans le bûcher et, laissant ses outils à pied d’œuvre, il sortit à nouveau du château.

Lesquent n’eut aucune peine à découvrir ce qu’il cherchait. Deux rondins, d’environ deux mètres de haut et de dix centimètres de diamètre, lui semblèrent suffisants. Il les chargea sur son épaule et montait l’escalier du perron