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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/156

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chant sur la rampe, observa si Chavanay sortait du salon. Celui-ci n’ayant pas bougé, Lesquent s’éloigna dans un couloir et appela plusieurs fois Colette. Entre temps, il revenait à son poste d’observation. Tout en jouant cette comédie, il se demandait quel pouvait être le degré de relations entre Chavanay et Colette.

Enfin, il redescendit et, d’un air navré, dit :

— Excusez-moi, je ne la trouve pas, mais je crois savoir qu’elle ne tient pas du tout à vous rencontrer.

— Peut-être…

— Si vous ne me croyez pas, cherchez vous-même.

La colère, qui animait Chavanay lors de son arrivée, était tombée. Il se leva, fit quelques pas en direction de la porte, puis s’arrêta.

— Vous me disiez donc que le château n’est plus à vendre ?

— Je ne peux pas vous dire exactement, car je suis toujours désireux de le vendre, c’est ma cousine qui n’y est plus décidée.

— Tout ceci est bien étrange, fit Chavanay.

Avec gêne, Lesquent dut subir le regard pénétrant de son interlocuteur.

Chavanay hocha la tête en guise de salut et il s’en alla. Lesquent s’assura qu’il ne faisait pas de fausse sortie et, après avoir tiré les verrous de la porte d’entrée, retourna vers la cheminée.