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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/155

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pu la rencontrer à Pont-Audemer, un fermier voisin l’y a emmenée.

— Monsieur Lesquent, vous mentez mal. Je sais que Me Semnoz est encore ici.

— Je vous assure…

— … Et je veux la voir.

Avec un certain goût du risque qui, parfois, perçait sa prudence coutumière, Lesquent lança :

— Si vous en êtes si sûr, cherchez-la…

Du geste, il indiquait l’escalier et, au-delà du hall, le salon. Mais Chavanay marcha vers lui et, le bousculant presque, entra dans la bibliothèque.

— Elle est repartie nu-tête, fit-il en saisissant le chapeau de Colette. Très étonnant de sa part en cette saison et pour un tel voyage.

Il fit le tour de la pièce, s’assit dans ce fauteuil que, lors de leur premier entretien, Lesquent lui avait offert.

— Votre château, je m’en moque maintenant. Seulement, je n’aime pas être berné… Veuillez donc aller chercher votre cousine, je n’ai que fort peu de choses à lui dire, mais je tiens absolument à ce qu’elles soient dites.

Lesquent, qui était mal à l’aise, réfléchit avec intensité.

— Venez avec moi au salon, dit-il enfin.

Sans dire un mot, Chavanay le suivit. Quand ils y furent entrés, Lesquent le pria d’attendre et, sans rien dire d’autre, se dirigea vers l’escalier.

Il monta rapidement à l’étage et, là, se pen-