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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/16

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jour ?… Bien… Sauf le jeudi après-midi… Et le samedi… Oh ! mais je n’attendrai pas tant… À bientôt, monsieur.

Colette sortit tellement bouleversée qu’elle faillit oublier de payer la communication.

— Trois unités ? Mais je ne suis pas restée neuf minutes à parler.

— Vous avez eu la communication à huit heures cinquante et une et il est cinquante-neuf. Vous avez huit minutes, ce qui fait trois unités.

— Il est neuf heures moins une !

Colette paya sans discuter plus longtemps et elle se précipita vers la sortie. Tout essoufflée, elle arriva à son bureau.

— Colette, le patron t’a déjà demandée.

La jeune fille posa son sac sur sa table et, ramassant au passage un bloc à sténo, frappa à la porte du bureau directorial.

M. Fourcaud, qui écrivait, ne leva pas les yeux. Il dit simplement :

— C’est vous, mademoiselle Semnoz ?

— Oui, monsieur. Je m’excuse, mais…

— Dites-moi, au sujet d’Angel, avez-vous écrit ?

Colette, qui était décidée en arrivant à demander deux jours de congé pour se rendre Pont-Audemer, répondit qu’elle n’avait pas écrit à M. Angel parce que M. Fourcaud ne lui avait pas encore dit quand il pourrait le recevoir.

— Eh bien ! mercredi matin.

— N’avez-vous pas une cérémonie ce jour-là ?