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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/17

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— Vous avez raison, le mariage de Chavanay, un ami de mon fils. Disons jeudi après-midi. Je n’ai rien jeudi ?

La jeune fille regarda l’agenda qui était sur le bureau.

— Aucun rendez-vous n’est inscrit pour ce jour-là.

— Donc, jeudi à trois heures.

Fourcaud reprit l’étude du dossier ouvert devant lui. Colette, debout à côté du bureau, se répétait à elle-même :

« Monsieur, j’aurais besoin de deux jours pour aller voir mon notaire… Monsieur, voudriez-vous me donner… non, m’accorder… Auriez-vous la gentillesse… non, l’amabilité ?… Non, ça ne va pas… »

M. Fourcaud, tout à coup, releva la tête. Il vit sa secrétaire qui remuait les lèvres sans parler et se dandinait en roulant les yeux et en faisant d’étranges signes avec ses mains.

Étonné, il hasarda :

— Vous aviez quelque chose à me demander ?

Tirée brutalement de sa répétition intérieure, la jeune fille sursauta et elle bredouilla :

— C’est au sujet du notaire…

— Du notaire ! Quel notaire ?

— Excusez-moi, monsieur. Hier soir, en rentrant chez moi, j’ai trouvé une lettre d’un notaire me demandant de passer le voir « pour affaire me concernant ». Il ne me donne aucune explication et…

— Eh bien ! allez le voir, ce notaire !