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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/189

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à la sortie de son bureau, celle qui restait quand même son amie.

Lesquent, dans une voiture neuve, attendait devant la porte. Lina passa son chemin.

Quelques semaines s’écoulèrent et Lina, un soir, revint rue Tronchet. Elle était en avance. Une à une sortirent les collègues de Colette. À sept heures, la jeune fille n’était pas encore là. Lina s’en alla, l’âme triste. Le lendemain, elle revint, arrêta Lucie, celle, parmi les camarades de Colette, qu’elle connaissait le mieux.

— Colette est partie depuis quinze jours. Vous ignoriez qu’elle se mariait ?

Les deux jeunes filles marchèrent un moment ensemble.

— Elle est partie brusquement. M. Fourcaud n’était d’ailleurs pas très satisfait. On dit qu’elle a fait un… héritage. On dit beaucoup de choses. Il paraîtrait même qu’elle aurait manqué un beau mariage pour épouser son cousin.

— Son prétendant n’était-il pas un ami de M. Fourcaud ?

— Oui, M. Chavanay. Il a trois usines de tissage et une manufacture de sous-vêtements. Il était l’ami de M. Pierre, le fils du patron qui s’est tué en avion il y a trois ans, et il est depuis un peu comme un fils pour M. Fourcaud. J’ai pris la place de Colette depuis son départ, et c’est ce qui m’a permis d’apprendre pas mal de choses.

— Vous savez peut-être ce qu’il y a eu entre Colette et Chavanay ?