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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/200

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tempêté en la voyant écrire à Lina, aujourd’hui, il n’avait rien dit.

Colette lui accorda qu’il faisait effort pour se dominer.

Malgré tous ces amendements, François demeurait néanmoins inquiétant. Son emportement et une certaine forme de tyrannie étaient particulièrement pénibles.

« Souriez, je le veux !… »

Pourrai-je toujours obéir ?… » songeait tristement la jeune fille.

Trop souvent, le terrible gamin que le sort avait voulu qu’il fût durant sa jeunesse perçait à travers ce nouveau riche calculant ses projets de dépenses en perles ou en joyaux.

— Pour trois perles, je pourrais avoir aussi une Delahaye, avait-il dit un jour.

Une phrase en l’air, peut-être ? Non.

— Pourquoi une Delahaye ? lui avait-elle demandé.

— N’est-ce pas la voiture que possède Chavanay ?

La jeune fille avait senti le rouge lui monter aux joues. Ce diable d’homme devait lire dans les pensées, car, justement, elle songeait à Chavanay.

Et maintenant, ayant revu le film des semaines écoulées, elle se disait :

« Je suis folle. Ce n’est pas à vingt-quatre heures de son mariage qu’une jeune fille réfléchit à tout cela. Je ne peux plus reculer. Mieux vaut n’y plus penser. »