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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/214

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« C’est impossible.

« Si seulement j’avais quelqu’un à qui me confier, quelqu’un de sûr, une amie. »

Elle pensa à Lina, abandonna son idée.

« Un prêtre… Oui, un prêtre. Le curé du village…

Elle avait obtenu, non sans raillerie de la part Lesquent, qu’ils se mariassent à l’église. Elle connaissait donc le curé un peu mieux que si elle l’eût vu simplement à la messe le dimanche. Lesquent ne l’empêcherait pas d’aller à l’église ce soir.

Elle se leva, répara sa coiffure et se noua un foulard sur les cheveux.

— Vous sortez ?

Par la porte grande ouverte de la bibliothèque, Lesquent l’interpellait.

Je vais à l’église.

Il ricana :

— Voir le curé ?

Elle mentit pour parfaire son excuse.

— Oui. Il faut que je le revoie pour… demain.

— Tu as déjà passé deux heures au moins avec lui au début de l’après-midi, ça ne suffit pas ?

— Non, je devais y retourner.

— Pour lui raconter nos petites histoires ?

— Eh bien ! il n’y a rien à faire, tu resteras là.

— Je vous assure que…

— Que nous nous marierons demain ?

— Sans doute.

— Pas de sans doute. Écoute-moi. Je ne