Aller au contenu

Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/235

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

« Vous me donnez un espoir… Ma chérie… Je vous aime…

Le souvenir des dernières paroles de Pierre vint la caresser avec tant de vérité que, malgré elle, elle se retourna… mais la pièce était vide.

« C’est ravissant. Vous avez tiré, avec goût, un excellent parti de cet atelier. »

Combien maintenant l’atelier lui semblait terne dans le jour baissant. La poussière paraissait avoir voilé de crêpe les meubles et les bibelots.

« Me permettez-vous de vous appeler Colette ? »

Non ! C’était grotesque, pourquoi fallait-il que chaque mot lui revienne ?

Colette vint prendre son sac posé sur la table et, avec hâte, sortit de son logis. Elle fuyait. Elle passa si vite devant la loge que la concierge, qui cependant la guettait, n’eut pas le temps de l’arrêter.

Ce ne fut qu’à la place Clichy que la foule et l’animation réussirent à reprendre possession de la jeune fille.

Elle pensa que les parents de Lina devaient l’attendre.

Pour eux, le seul problème qui, maintenant, pouvait agiter la jeune fille devait être de trouver un emploi.

Elle les rassura aussitôt.

— M. Fourcaud m’a offert de retourner chez lui, mais je ne commencerai pas avant quelques jours.