verte intéressante. Il a emmené avec lui la part du trésor qu’il s’était octroyée.
— C’est sans importance.
Le commissaire ouvrit de grands yeux.
Savez-vous qu’elle devait représenter plusieurs millions ?
La jeune fille dit avec désinvolture :
— Ce n’est pas trop cher payer pour ne plus entendre parler de cet individu.
— Si je comprends bien, vous ne portez pas plainte ?
— Porter plainte ? Mais pourquoi ?
Cette fois, le commissaire Noël ne cacha pas son amusement.
— Usurpation d’identité. Faux et tentative d’usage de faux. Séquestration. Détournement d’un trésor. Tentative d’appropriation illégale d’un héritage, et j’en passe.
— C’est très suffisant.
— Pour l’envoyer aux assises, certainement.
Colette sourit avec quelque tristesse et elle dit :
— Qu’importe, pour moi ! Les mauvais souvenirs s’éloignent, je ne veux plus y penser.
Elle remercia le commissaire de ses bons offices et sortit de son bureau poussiéreux.
— Amusante, cette petite ! remarqua le policier. Mais plainte ou pas, je serais assez curieux de faire connaissance avec ce Sonnart.
Colette occupa le reste de la journée à faire quelques courses et, en fin d’après-midi, alla attendre Lina à la gare d’Orsay.