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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/242

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manufacture Stella téléphona pour demander qu’un représentant des établissements Fourcaud vienne constater l’état de certains emballages.

La jeune fille éprouvait le besoin de s’évader de ses pensées. Le voyage à Troyes, la discussion à engager, les responsabilités à prendre, seraient pour elle un puissant dérivatif.

— Une auto partira demain matin à huit heures de nos services commerciaux, rue La Boétie, vous pourrez en profiter, lui dit l’employée de chez Stella.

Colette promit d’être au rendez-vous.

Afin de représenter dignement M. Fourcaud, la jeune fille choisit celle de ses robes qui lui seyait le mieux. Une robe noire très simple, mais qui venait de chez un bon couturier. Véritable folie qu’elle s’était offerte quelques jours avant. Elle l’égaya d’une broche enrichie de diamants qui provenait du trésor.

Quand elle arriva aux bureaux de Stella, elle les crut d’abord déserts. La porte, cependant, était ouverte. Elle s’avança et trouva une secrétaire qui feuilletait des dossiers.

— Si vous voulez attendre notre directeur, il va venir dans un instant et doit vous conduire lui-même à Troyes.

— M. Morin, sans doute ?

— Non, M. Morin est notre directeur commercial. C’est le directeur général lui-même qui a tenu à s’occuper de cette affaire. Je crois que M. Fourcaud le connaît personnellement et il lui a demandé de régler avec vous ce litige. Il