Aller au contenu

Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

est très gentil, vous verrez, beaucoup plus conciliant que M. Morin.

Colette se redressa. Elle connaissait Morin comme étant un homme très dur en affaires. Elle s’était fait un point d’honneur à ne pas se laisser manœuvrer et à défendre pied à pied les intérêts de Fourcaud. Ce qui était pour elle la première occasion de lui montrer sa reconnaissance. Et voilà, sans doute parce qu’elle est une femme, que, craignant qu’elle ne se laissât influencer par le redoutable Morin, Fourcaud avait usé de ses relations personnelles pour lui faciliter la besogne.

— Je vais aller prévenir que vous êtes arrivée, fit la secrétaire qui se leva, un paquet de documents à la main.

Elle revint peu après et annonça :

— M. Chavanay arrive immédiatement.

Colette n’était pas revenue de sa surprise qu’une porte s’ouvrait sur la silhouette bien découplée que la jeune fille connaissait bien. Chavanay eut un haut-le-corps en la reconnaissant.

— Vous êtes toujours chez Fourcaud ?

Colette sentit son cœur se serrer. Elle le retrouvait bien tel qu’il était resté dans sa mémoire, d’une indiscutable élégance, d’une suprême distinction. Cependant, malgré toute sa réserve habituelle, il ne pouvait cacher à la jeune fille tout son trouble. Celle-ci laissa échapper un soupir.

— Je suis la secrétaire particulière de M. Fourcaud.