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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/247

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— Je me suis juré, tout à l’heure, de ne pas répondre à vos reproches…

Elle eut une hésitation.

— Mais je ne peux pas laisser vos accusations sans réponse. J’ai cru à votre amour. Je ne crains pas de l’avouer et c’est pourquoi je suis allée, quand même, le lundi soir à notre rendez-vous. Et vous n’y étiez pas, vous… Par colère, vous aviez déjà refusé à Sonnart de l’aider à me dégager, mais le lundi, par orgueil, par crainte que je me sois moquée de vous, vous n’êtes pas venu. Vous avez aveuglément cru cet homme dont vous vous méfiiez, mais vous n’avez eu aucun espoir que je vienne me justifier. Le grand amour que vous éprouviez pour moi ! Votre orgueil d’homme était plus fort que ce soi-disant amour…

— Colette, je vous assure… et je ne comprends rien à vos paroles. Sonnart, c’est Lesquent ?

— Oui, je vous expliquerai. Laissez-moi vous dire la vérité, sans chercher à dissimuler nos propres fautes. Que m’importe maintenant ! Quand j’aurai terminé, sachez, monsieur, que le livre sera refermé à jamais. Peut-être devrons-nous encore nous rencontrer, mais vous ne serez jamais plus, pour moi, que le directeur général de la Stella.

« Si j’avais osé le premier jour avouer que j’avais des droits sur Grandlieu, peut-être que rien ne serait arrivé.

« Le jour de Pâques, quand vous avez visité le château, j’y suis arrivée au moment où Son-