pièce, il s’approcha d’une photographie pour la regarder.
— C’est maman, dit Colette.
— Elle était jeune.
— Oui, elle est morte peu après ma naissance.
Lesquent détailla le mobilier assez modeste, mais fort coquettement arrangé, et, d’un ton détaché :
— C’est gentil, chez vous. Vous vivez seule ?
— Oui, depuis la mort de papa. J’ignorais qu’il me restât de la famille.
— C’est amusant, n’est-ce pas, cette histoire d’héritage. Amusant pour vous, parce que, moi, je connaissais très bien Anthime.
Colette sourit et demanda :
— Ah ! vraiment. Quel genre d’homme était-ce ?
— Un bon vivant, très amusant, aimant la bonne chère et le bon vin.
Tout en parlant, il poursuivait son examen. Enfin, il regarda sa cousine.
— Vous travaillez ?
La jeune fille offrit un siège au visiteur et lui expliqua en quoi consistait son travail.
Ils bavardèrent ainsi plus d’une heure. Lesquent revint sur le projet de promenade à Grandlieu.
— Je vous y emmènerai, ma chère cousine. Ce sera l’occasion pour nous de faire plus amplement connaissance. Je viendrai vous prendre samedi après-midi, nous serons au château le soir même.