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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/45

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même de curieuses graminées qui commençaient à pousser entre les marches de pierre.

— Voulez-vous entrer ? insista-t-il.

— Je ne voudrais pas qu’il y eût de malentendu entre nous, François.

— Mais il n’y a pas de malentendu, Colette…

— Vous me comprenez fort bien. Il y a dans votre attitude des intentions, des gestes, qui me choquent. J’ai accepté très simplement votre invitation, sans aucune arrière-pensée, ne vous méprenez pas.

— Vous romancez, ma chère. Que voulez-vous ?

— Que vous me meniez à Pont-Audemer.

— Sans avoir visité le château ?

— Je reviendrai demain, dans la journée.

D’un pas nerveux, il redescendit l’escalier et monta dans son auto. Colette s’installa près de lui et la voiture démarra brutalement.

Ils contournèrent le château et suivirent une allée bordée d’arbres qui menait à une grille monumentale, mais chemins et bâtiments portaient les signes de l’abandon. L’herbe envahissait tout.

Chemin faisant, la jeune fille se demandait pour quelle raison son étrange cousin l’avait fait passer par la route rocailleuse de la forêt au lieu d’entrer par celle-ci.

Il dut descendre de voiture deux fois, d’abord pour ouvrir la grille, puis pour la refermer. Ils trouvèrent aussitôt une excellente route goudronnée qui, en quelques minutes, les mena à Pont-Audemer.