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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/56

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Tout en réfléchissant, elle examinait sa chambre et vit que le fil d’une sonnerie pendait au-dessus de sa tête. Elle appela la femme de chambre.

— Mademoiselle désire son déjeuner ?

— Oui, s’il vous plaît. Pouvez-vous me dire à combien de kilomètres se trouve le château de Grandlieu ?

— Combien de kilomètres ? Je ne saurais vous dire, mais ce n’est pas très loin.

— Peut-on y aller à pied ?

— Certainement, vous en aurez pour une heure à peine. Vous trouverez le château juste avant la forêt.

La jeune fille remercia la femme de chambre et, pour cette bonne nouvelle, s’accorda le plaisir de déjeuner au lit. Plaisir qui lui était habituellement interdit pour la bonne raison qu’elle devait se lever pour préparer son déjeuner.

Elle paressa jusqu’à dix heures et jugea alors, qu’il était temps de se préparer. Elle retiendrait la chambre pour le soir, irait à la messe et déjeunerait de bonne heure pour arriver tôt à Grandlieu et avoir le temps de visiter le château de fond en comble.

Quand elle descendit au bureau de l’hôtel, Pierre Chavanay se faisait expliquer par l’hôtelier la meilleure route qu’il devait prendre pour sa destination. Malgré elle, Colette entendit :

— … Vous rejoignez alors la route de Pont-Audemer à la Mailleray et, à cinq cents mètres environ, vous trouverez la grille du château.