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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/58

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heure, tandis que, par ce sentier, vous y serez dans cinq minutes.

Elle gravit un sentier abrupt à travers bois et, en atteignant le sommet de la colline, elle découvrit le château, entre les arbres, à moins de deux cents mètres sur sa droite. En face d’elle, au-delà de cette ligne d’arbres qui bordait l’immense tapis vert, elle pouvait voir les premières frondaisons de la forêt.

Il y avait donc trois chemins pour se rendre au château. La route à peine carrossable par la forêt, la route qui passait devant la grille et ce sentier à travers bois.

La jeune fille se fraya un passage dans la futaie, et, en débouchant sur l’esplanade, elle s’arrêta, surprise. L’auto de Chavanay stationnait devant le perron.

C’est donc de Grandlieu qu’il parlait à l’hôtelier, se dit-elle. Il sera très étonné de me voir. Quelle tête va faire François quand il verra que nous nous connaissons ! »

Tandis qu’elle s’approchait, elle se demandait :

« Que vient-il faire ici ? Acheter, peut-être. Ne s’inquiétait-il pas de l’état du château ? »

La porte, que Colette n’avait pas voulu franchir la veille, était ouverte. La jeune fille gravit légèrement les marches du perron et entra dans le hall. Une odeur d’humidité y régnait, les quelques coffres et bahuts qui meublaient cette entrée étaient ternis par la poussière. Certainement, Lesquent ne devait pas habiter cette partie du château. Cette constatation incita Colette