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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/74

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Colette si elle avait passé une bonne journée.

— Excellente, je vous remercie. Je ne connaissais pas cette région, mais j’aurai plaisir à y revenir. Je suis allée du côté de la forêt. Il y a là un très beau château…

Colette vit son interlocuteur sourciller.

— Le château qui domine la Seine ?… Eh bien ! je l’ai visité cet après-midi.

La jeune fille ne put dissimuler un sourire.

— Oh ! je regrette de ne pas l’avoir fait.

— Sachez qu’on ne le visite pas habituellement. D’ailleurs, il ne s’y rattache aucun de ces souvenirs qui en feraient un château historique. Je l’ai visité parce qu’il est à vendre et que je cherche à acheter une propriété en Normandie.

— Et vous allez vous en rendre acquéreur ?

— Je ne sais pas encore. Il m’intéresse parce qu’il est bien situé, la forêt à proximité augmente encore son charme, mais il y a très peu de terre. Deux hectares et demi sont insuffisants pour pouvoir en tirer un revenu qui amortisse l’entretien d’une construction si importante.

— Vous vous intéressez à la culture ?

— Pas le moindrement. Le château me convient en lui-même, comme résidence d’été. À l’automne, j’y viendrais chasser. Mais comme je vous le disais tout à l’heure, je voudrais, à côté du château, une ferme qui me dédommageât des frais que m’occasionnerait cette maison princière.

L’arrivée de la bande à laquelle, la veille au soir, ils s’étaient intégrés, arrêta, au grand