Page:Veber, Soulié - La Mariotte, 1903.djvu/79

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MALAISÉ

Ils n’y verront que du feu… je ne les laisserai pas approcher.

BONFILS

T’as entendu, la Mariotte !

LA MARIOTTE

Je suis résolue à m’en aller… et je m’en irai.

BONFILS

T’es résolue… Eh bien, ma fille, veux-tu l’avis d’un honnête homme ? T’es qu’une ingrate.

LA MARIOTTE

Envers qui ?

BONFILS

Envers cet homme-là. Si Gouron t’avait pas gardée, t’aurais été à la rue ! Et qu’est-ce que t’y serais devenue ? Qui qu’aurait pris soin de toi ?

GOURON

Avec un dévouement au-dessus de tout éloge !

LA MARIOTTE

Mon Dieu.

BONFILS

Et c’est cet homme-là que tu fiches dans l’embarras. Tiens ! je ne t’en dis pas plus ! Mais on te jugera.

LA MARIOTTE, émue.

Oh ! monsieur Bonfils.

GOURON, à Pauline.

Parle-lui, toi.

PAULINE

La Mariotte… vrai… dommage à part, ça nous peine de te voir partir comme ça.

LA MARIOTTE

C’est nécessaire.