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charbon ardent opposé au jet de la vapeur même. Il ne faut donc pas conclure que c’est la vapeur aqueuse qui, dans ce cas, se décompose et soutient la combustion du charbon.

Il est connu que les tuyaux de cheminée accélèrent, par leur forme, l’ascension de la fumée ; nous en avons tiré quelque règle relative aux tuyaux mêmes, dans la Prop. vii.

Dans les tuyaux d’orgue, l’air qui sort de la lumière, rase latéralement l’extrémité de la colonne d’air renfermée dans le tuyau ; il la rase de côté dans le sens longitudinal, c’est comme une lime élastique qui frotte sur une surface élastique. Quoique la colonne d’air soit fluide, ses parties sont cependant entrelacées de manière que le frémissement excité dans l’endroit frotté, se communique bientôt latéralement à toute l’épaisseur de la colonne ; elle en reçoit des vibrations telles qu’elles soient en équilibre entr’elles et avec la vîtesse du souffle frottant ; pour cela, s’il le faut, la colonne se divise par différens nœuds distribués dans la longueur du tuyau[1]. C’est par des coups répétés que le vent qui sort de la lumière parvient à imprimer à toute la colonne, contenue dans le tuyau,

  1. Mémoires de l’Acad. an. 1762, pag. 431.