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à la question, puisqu’elles sont faites avec des tuyaux cylindriques, et nous avons vu que ces tuyaux détruisent toujours une partie de la vîtesse dans le fluide ; par conséquent nous ne pouvons en former une règle pour les orifices de mince paroi[1]. Il ne veut pas que nous déterminions la vîtesse de jets verticaux ascendans par la hauteur à laquelle ils s’élancent, parce qu’il craint que ce ne soit l’eau suivante, dans le jet, qui pousse la précédente et la soutient jusques près de la hauteur de la charge. Cependant si l’on interrompt le jet tout d’un coup, les dernières portions du jet vont à la même hauteur que les précédentes, sans avoir au-dessous d’elles une colonne continuée de fluide qui les suive et les soutienne ; donc ces dernières portions ont reçu, en passant par l’orifice, toute la vitesse qu’il leur falloit pour monter jusques près de la surface du fluide dans le réservoir.

Bornons-nous encore, si l’on veut, aux jets horizontaux ; l’expérience que j’ai rapportée, pour terme de comparaison, me paroît décisive. Sous la charge de 32,5 pouces, la verticale PM (fig. 1)

  1. Torricelli même l’avoit remarqué à la page 168 de ses œuvres : « Quotiescumque autem aqua per tubum latentem decurrens per angustias transire debuerit, falsa omnia reperies ».