Aller au contenu

Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 1 - L'or maudit, 1948.djvu/24

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le salounard sacra.

— Tu refuses ? Attention, car le règlement prévoit une sanction au cas de refus. Tu payes ou bien c’est la hache que nous mettons dans tes appareils de jeux de hasard. Chiasson demanda :

— C’est tout ? Ou bien avez-vous voté d’autres règlements ?

— Il y en a un troisième et dernier.

— À quoi a-t-il trait, celui-là ?

— Aux salles de danse ; vous dansez ici, ; alors il faut que tu me craches 10,500 $. Ce cinq cents c’est pour le permis de danse.

Quand il eut les 20,500 $, Pander ordonna :

— Sortons, les gas.

Au dehors il conduisit son posse à la station de police et leur dit :

— Il me faut un comité de 10 hommes pour compter l’argent et le placer dans le coffre-fort. Car à la première occasion, Chiasson et les deux autres bandits hurleront que j’ai volé une partie des 20,500 $.

Un quart d’heure plus tard, le posse s’ébranlait.

— Où allons-nous ? demanda un cow-boy.

— Nous allons pincer le gas qui a tenté d’assassiner le vieux Baptiste.

— Mais il est déjà loin.

Le révérend sourit mystérieusement.

— Non, il n’est pas loin, affirma-t-il.

— Comment ça ?

— Bien, à ma demande Verchères n’a pas donné d’avoine à mon cheval et il ne lui a servi que des portions parcimonieuses de foin.

— Allons alors !

— Sus aux bandits…

Ils sortirent de la bourgade au grand galop avec Pander en tête.

Le révérend suivait le chemin de Winnipeg.

Il savait que le fuyard s’en allait dans cette direction.

En effet quelle excellente cachette qu’une grande ville et son anonymat !

Deux heures s’écoulèrent.

Soudain, au delà d’un détour du sentier, le révérend vit un cavalier solitaire qui détalait.