Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 1 - L'or maudit, 1948.djvu/25

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Il donna de l’éperon à sa monture et petit à petit, gagna du chemin.

Bientôt il reconnut son cheval.

Au même moment l’Outlaw se retourna et tira un coup futile.

En même temps il éperonna sa bête qui partit au grand galop.

— Guidap !

Soudain se sentant serré de trop près, le fugitif se retourna de nouveau et brandit son colt.

Mais il n’eut pas le temps de tirer.

Le pistolet de Pander venait de cracher sa mitraille dans la poitrine du bandit qui tomba à bas du cheval du révérend.

Celui-ci siffla et la bête qui lui appartenait vint lui donner un coup de museau amical ; puis regardant de travers le cheval compétiteur, elle hennit, menaçante…

— La paix, gorlot…

Un cow-boy s’était approché en souriant.

Il dit au révérend :

— C’est une vraie honte.

— QUOI ?

— Ben, en tuant le renégat vous nous avez privé du malin plaisir de pendre haut et court l’Outlaw à la première branche d’arbre.

x x x

Mais revenons un peu en arrière.

Entrons dans la saloune Chiasson.

Pander et son posse viennent de quitter la buvette.

Dougald dit à Chiasson :

— Le temps est venu d’agir.

Monroe remarqua en ricanant :

— Certes, oui le temps est venu. Squeletteville n’accorde plus de sécurité ni protection aux honnêtes cow-boys de notre acabit.

— Que faire ? As-tu une suggestion, toi, Artie ? Et toi, Chiasson, que te proposes-tu de faire ?

Sombre, le salounard dit entre ses dents :

— Je me propose d’abord de reconquérir mes 20,500 $ piastres.

— Et après ?

— Après, Dougald, je serai prêt à livrer le bon combat contre le posse de Baptiste Verchères.