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À ce moment Charmaine s’écria :

— Mais c’est archifaux ; je ne vous ai jamais dégommé comme vous dites ; vous êtes toujours mon contremaître.

Elle questionna.

— Mais pourquoi, tous ces crimes ?

— Je me le demande moi-même. En tout cas c’est joliment compliqué et ça doit remonter loin, très loin dans le passé.

— Alors ?

— Alors peut-être que si nous cherchions dans ce passé qui est vôtre, finirions-nous par découvrir le joint, la clef de cette affaire aussi criminelle que mystérieuse, hein, mamzelle ?

— Ne me mamzellez plus. Pour vous dorénavant je veux être Charmaine tout court.

— Charmaine ?

— Oui, Napoléon…

— Napoléon, quelle lourdeur ! Pourquoi ne pas vous servir de Nap… ?

— Évidemment pourquoi ?… Mais de quoi parlions-nous donc ?

— Nous nous mettions en train d’observer mon passé, Nap.

— Alors on y va ?

— Oui, je commence…

La jeune fille fit alors le récit suivant…


CHAPITRE VIII

L’HISTOIRE DE CHARMAINE


Les souvenirs de la jeune fille remontaient alors qu’elle avait environ six ans.

Son père Alcide Boyer n’était pas riche.

Il venait de s’établir sur son ranch dans le Manitoba.

Il manquait d’argent pour développer ses troupeaux.

Soudain la chance tourna en sa faveur.

Trois années de prospérité se succédèrent.

Nap interrompit :

— Votre mère vivait encore alors ?

— Oui.

Elle soupira :

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