— Oui, pourquoi ? insista Troyat.
— Pour tentative de meurtre…
— Contre qui ?
— Contre ma personne…
Battling railla :
— Vous me paraissez en excellente santé pourtant, chef…
— Oui, mais pas mon chapeau !
Baptiste dit à quatre de ses hommes :
— Rendez-vous avec les prisonniers à Squeletteville et coffrez-les derrière les barreaux.
Le chef sauta sur sa monture.
— Où allez-vous ? lui demanda un posseman.
— Chez Charmaine. Attendez-moi et surveillez bien les cow-boys ; car il se peut qu’il y ait des traîtres de la race de Judas, parmi eux…
Giddap…
Giddap.
Le cheval du chef, portant son maître, partit au p’tit trot.
Verchères se mit à chantonner :
« Rendez-moi ma patrie
Ou laissez-moi mourir. »
CHAPITRE VII
CHARMAINE ET NAP
Le soir tombait quand Ravelle arriva à la maison du ranch.
Charmaine, assise sur la galerie, tricotait un bas.
— Tiens, c’est vous, dit-elle.
Sa figure manifestait de l’inquiétude.
— Qu’est-il arrivé pour que vous reveniez ainsi inopinément ?
— Oh, bien des choses dont la principale est que votre vie est en danger et en très grave péril.
— Vous me faites frémir ! Racontez-moi donc…
Il expliqua les agneaux morts.
Le salpêtre.
Les vols de toisons de Bocherall.
L’arrivée inopinée de Renaud et Troyat.