Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 4 - La vallée de la mort, 1948.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je n’en sais rien…

— Et les volutes de fumée qui planent au dessus de la vallée… ?

— Je les ai examinées à maintes et maintes reprises.

— Tu connais le code indien des signaux de boucane ?

— Oui.

— Et… ?

— Ce ne sont pas des signaux indiens…

— Alors ce n’est pas l’Aiglon et ses sauvages qui mijotent le complot ?

— Je ne crois pas, mais je n’en suis pas sûr…

— Comment ?

— Tu sais comme les pieds-noirs sont astucieux ?

Verchères fit un signe de tête affirmatif.

Songea.

Puis dit ;

— Non, je ne crois pas que l’Aiglon soit coupable. Connaissant ma réputation comme il la connaît il n’aurait point pris le risque de demander mon aide s’il n’avait pas été innocent.

— Bon raisonnement.

— Maintenant, Charlie, parlons un peu de la mine d’or… Qu’y a-t-il de nouveau dans ce domaine ?

Massacre ! s’écria Lagueux, cette damnée mine me cause de fortes inquiétudes…

— Pourquoi donc ?

— Figure-toi qu’on vient de découvrir un nouveau filon.

— Riche… ?

— D’une richesse inouïe !

— Alors… ?

Charlie dit :

— Les dangers de vols sont augmentés formidablement.

— C’est évident ; plus le trésor est important, plus la tentation est forte pour les outlaws

— Le transport de cet or se fait de la façon ordinaire ?

— Oui, il est déposé d’abord dans les voûtes de la succursale locale de la banque du Manitoba. Puis quand il y en a assez, il est transporté à Winnipeg dans une diligence dans laquelle il y a gardes armés jusqu’aux dents.

Le point faible de cette routine me semble le voyage.

— Je ne sais pas au juste ; mais il n’est certes point la