Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 4 - La vallée de la mort, 1948.djvu/15

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— C’est une femme ?

— Oui, si tu aimes les grasses, tu seras servi à souhait…

— Elle est belle ?

— Un éléphant l’adorerait.

— Aguogue…

J. B. demanda :

— Son nom à la belle mastodonte ?

— Mae, Mae Eastman.

— Tu me mets l’eau à la bouche… J’y vais.

Comme il sortait, le chef de police d’Orcité dit à celui de Squeletteville :

— N’oublie pas demain matin, départ à l’aurore pour la vallée mystérieuse….

— Je serai là comme un seul homme.


CHAPITRE V

LA SALOUNE IDÉALE


Avant d’entrer dans la saloune, Baptiste Verchères enleva sa badge d’officier spécial de la royale montée.

Puis il poussa la porte, et, jouant à l’homme éméché, tituba à l’intérieur de la buvette.

Elle n’était qu’à moitié remplie.

J. B. vit les 3 Rioux.

Faisant mine de s’accrocher un pied, il mit comme accidentellement la main sur l’épaule du vieil Onésiphore et lui dit à voix très basse :

— Quoiqu’il arrive, laisse-moi faire et obéissez-moi à l’aveuglette…

— Correct.

Le chef s’avança en tricolant :

Le bar dernière lequel trônait la plantureuse Mae Eastman.

Malgré sa graisse elle n’était pas désagréable à regarder.

Elle et ses pommettes saillantes.

— 4 gins, ordonna-t-il, 3 pour moi et un pour faire engraisser la maigre propriétaire de ces lieux…

Mae manifesta sa colère.

Sortant un colt de dessous le comptoir, elle le braqua de la main gauche sur Verchères :

— Si vous n’étiez pas saoul vous seriez à l’heure actuelle