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Ils l’attendaient tous les deux et il y avait deux hommes en plus.

Cela regardait moins bien.

Ce fut encore bien pis quand Gérald Bray présenta les deux étrangers.

C’étaient Roméo Guy de la Police Montée et Lionel Fortin de l’immigration.

Guy concevait que la Police Montée puisse être intéressée à ses activités et la rencontre qu’il faisait n’était pas pour le rassurer.

Il ne comprenait pas cependant la présence de l’officier d’immigration.

Aussi attendit-il avec curiosité ce qui allait se produire.

Gérald Bray, aussitôt après les présentations, prit une découpure de journal, sur la table, et la présenta à Guy pour qu’il la lise.

Il s’agissait d’une affaire toute nouvelle pour mon cousin.

Un certain monsieur A-1 avait écrit un livre sur les activités au Canada d’un célèbre espion allemand, avant la guerre.

Ce livre avait été publié immédiatement après la déclaration de la guerre et il contenait tellement de précisions, que la Police Montée et l’Armée en avaient bénéficié largement pour arrêter quantités de sujets ennemis dans le pays.

L’auteur anonyme annonçait également un autre volume, qui devait paraître un peu plus tard.

Le volume traitait des activités des sous-marins allemands dans l’Atlantique et même dans le Golfe Saint-Laurent.

Il était déjà imprimé, mais les autorités militaires avaient demandé à l’auteur de retarder la diffusion du volume, afin d’utiliser les indications précieuses qu’il contenait.

L’article ajoutait même que le fameux auteur possédait en outre d’autres renseignements inédits sur l’espionnage au Canada et aux États-Unis et qu’il était pour les confier aux autorités.

S’il ne l’avait pas fait avant, c’est qu’on ignorait le véritable nom de l’auteur.

Mais on venait de découvrir qu’il s’agissait ni plus ni moins de Conrad Bastien, un des co-propriétaires du Cirque B. & B.

Il n’y avait rien d’étonnant à cela, en effet, car on savait que le fameux Bastien avait parcouru à plusieurs reprises l’Amérique du Nord.

Il avait en outre passé plusieurs années en Europe où comme question de fait, il avait appris son métier de dompteur.