Page:Verdi-Aïda.djvu/15

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Dans tes regards quelle ivresse nouvelle ! Quelle noble fierté sur ton front étincelle ! Combien serait heureux Le destin d’une femme, Dont l’aspect dans tes yeux Saurait faire briller tant de joie et de flamme.

RAD D’un vain rêve le charme avait séduit mon âme Isis a désigné le chef que nos soldats Pour triompher, bientôt, suivront dans les combats !… Ah ! quel honneur !… si j’y pouvais prétendre !…


AMN Quelque autre rêve encore et plus doux et plus tendre Ne te charme-t-il pas ?… N’as-tu donc pas de désirs… d’espérance ?…

RAD [à part] O dieux ! quelle souffrance ! Que dit-elle ?… malheur !… Malheur ! si de mon âme Elle a surprit la flamme, Oui, c’est une autre femme, Qui règne dans mon cœur !

AMN [à part] Malheur ! si dans son âme S’allume une autre flamme ! Si j’ai pu lire dans son cœur Sur eux trois fois malheur !


LES MÊMES et AÏDA

RAD [apercevant Aïda]