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L’ÉQUILIBRE THERMODYNAMIQUE DES FLUIDES HOMOGÈNES.

espèces qu’elles peuvent rencontrer. Le nombre des molécules XY qui se détruisent par seconde est donc fonction d’une part du titre d’autre part des produits qui caractérisent les probabilités de rencontres mixtes. Dans cette fonction interviennent des coefficients d’efficacité des rencontres, autrement dit des coefficients de probabilité pour que la rupture se produise : ils sont évidemment fonctions de la température

Par ailleurs, les reconstitutions de molécules XY peuvent se produire dans des rencontres d’atomes dissociés X et Y, ou de X avec Y2, ou de Y avec X2, ou de X2 avec Y2. Le nombre des reconstitutions réalisées par seconde est donc une autre fonction des produits des titres correspondants, où entrent des coefficients d’efficacité qui sont fonctions de la température

En égalant les deux expressions ainsi obtenues, pour traduire la permanence statistique des molécules XY, on aurait une équation qui contient et les

La permanence statistique des molécules X2 ou Y2 correspond à deux équations analogues écrites en permutant les indices 5 et 1 ou 5 et 2.

Au total, si nous savions former les expressions des divers coefficients d’efficacité en fonction de , nous saurions écrire trois équations qui, jointes aux équations (62) et (63) et à l’équation de conservation de l’énergie seraient suffisantes pour définir les six inconnues et c’est-à-dire pour définir complètement l’équilibre statistique atteint.

Il est d’ailleurs certain que ce système d’équations admet une solution, car il y a nécessairement un équilibre statistique final correspondant à la répartition la plus probable de l’ensemble des atomes que contenaient les molécules initiales.

On pourrait concevoir que la solution fût


Dans ce cas, on aurait une transformation chimique totale aboutissant au gaz XY pur, à une température inférieure à sa température minima de dissociation. Cet état chimiquement stable correspondrait au cas 2o du paragraphe 24.

En général une réaction fortement exothermique aboutira adiabatiquement à une température où la dissociation de XY est partielle, et à un équilibre statistique comportant la présence des