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H. VERGNE ET J. VILLEY.

divers compôsants envisagés. On dit alors que le système a atteint un équilibre chimique.

Supposons maintenant que la transformation qui conduit du fauxquementetà volume constant, s’accompagne d’un apport de chaleur $\mathrm {Q} .$ (qui sera en général négatif) et d’une variation de volume $\Delta {\mathfrak {V}}$ On écrirait le même système d’équations, sauf modification de l’équation de la conservation de l’énergie où il faudrait tenir compte des apports de chaleur $\mathrm {Q}$ et de travail $-p\Delta {\mathfrak {V}}.$ Elles conduiraient à un ensemble de valeurs différentes $\mathrm {T} _{1}+\Delta \mathrm {T} _{1},$ et $\alpha _{i}+\Delta \alpha _{i}.$ Il en résulte que la composition d’un système donné^[1] en équilibre chimique, varie, comme c’était à prévoir, avec la température $\mathrm {T}$ et le volume ${\mathfrak {V}}$ qu’on lui impose.

26. Équation d’état et fonctions énergétiques d’un fluide en équilibre chimique. — Puisque la composition du système en équilibre chimique — qui est homogène conformément à la propriété générale des équilibres thermodynamiques purs — est déterminée pour chaque couple de valeurs de $\mathrm {T}$ et ${\mathfrak {V}},$ la pression uniforme qu’il exerce sur une paroi solide en contact avec lui est également déterminée.

Une variation de la température intervient de deux manières : d’une part directement, comme nous y sommes habitués, en modifiant l’énergie cinétique moyenne de translation des molécules, d’autre part indirectement en modifiant l’équilibre chimique, c’est-à-dire en provoquant une modification de nombre et de nature de ces molécules. Mais les variations des concentrations des divers composants sont déterminées, donc la variation globale de Ja pression, est déterminée. De même, une variation de volume produira, en modifiant l’équilibre chimique, une variation déterminée de la pression.

Au tolal, le mélange en équilibre chimique possède une équation caractéristique $p=f(\mathrm {T} ,\,v)$ plus ou moins compliquée, mais déterminée.

Considérons, pour prendre un exemple simple, le cas d’un gaz diatomique pur dans son domaine de dissociation partielle. À chaque

1. C’est-à-dire qui ne subit aucun échange de matière avec l’extérieur.