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L’ÉQUILIBRE THERMODYNAMIQUE DES FLUIDES HOMOGÈNES.

discussions qui sont délicates, surtout en ce qui concerne l’entropie.

On peut d’ailleurs, même sans les expliciter, tirer de l’équation (79) les résultats essentiels relatifs au sens des déplacements de l’équilibre sous l’action des variations de et de [1].

La forme de cette équation en fonction des quantités moléculaires (lorsque \mathrm{T} et sont donnés) est d’ailleurs presque évidente du point de vue cinétique dans le cas où la réaction se fait par extractions mutuelles, sans dissociations ni formation de composés transitoires. Dans ce cas, en effet, la réaction dans un sens suppose la rencontre simultanée de molécules G1 et de molécules G2 : le nombre de ces rencontres varie proportionnellement à  ; la réaction opposée suppose la rencontre simultanée de molécules de G3 : le nombre de ces rencontres varie proportionnellement à Il faut que ces probabilités de rencontre, multipliées respectivement par leurs probabilités d’efficacité, soient égales. Les probabilités d’efficacité sont essentiellement fonction de la température mais le volume intervient aussi par ce fait qu’une diminution de volume doit favoriser la réaction dans le sens qui diminue le nombre total de molécules-grammes présentes. Nous arrivons bien ainsi à la conclusion que le rapport doit être fonction déterminée de et de

C’est par de telles considérations statistiques que cette loi d’équilibre a été introduite par Guldberg et Waag. Elle se généralise, pour une réaction réversible de formule plus complexe


sous la forme

(80) (80)

Il y a lieu de noter enfin que, pour et constants, l’équation d’équilibre (77) peut s’écrire, par dérivation, sous la forme

(81) (81)
  1. Ils seront étudiés dans un fascicule ultérieur.