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Page:Vergne - Les Variations de l’équilibre thermodynamique.djvu/63

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LES VARIATIONS DE L’ÉQUILIBRE THERMODYNAMIQUE.

Un raisonnement semblable s’appliquerait pour le prolongement de la courbe F, et pour celui de la courbe S.


25. Théorie des solutions. — Les choses se compliquent progressivement lorsqu’il y a plusieurs composants. Nous indiquerons les discussions auxquelles on est conduit dans le cas où le nombre des composants est égal à 2 et où il ne se produit pas de transformations chimiques.

Une phase liquide homogène à deux composants sans transformations chimiques, s’appelle communément une solution de l’un des composants, dit le corps dissous, dans l’autre composant, désigné sous le nom de solvant.

En général, on ne désigne sous le nom de solvant qu’un composant qui est lui-même liquide lorsqu’il est pur dans les conditions de température et de pression considérées, et qui figure dans le mélange dans une proportion beaucoup plus grande que l’autre composant. La caractéristique essentielle d’une solution, c’est que la proportion du corps dissous peut y varier de façon continue.

On parle aussi de solution solide dans le cas où, grâce à leur isomorphisme, les deux composants peuvent entrer en proportions variables (de façon continue) dans une cristallisation commune. On peut encore désigner sous le nom de solution gazeuse un mélange de deux gaz qui ne réagissent pas chimiquement.

Le nombre n des composants (qui sont indépendants puisqu’il n’y a pas de transformations chimiques) est égal à 2, par conséquent la variance est égale à

Lorsque le nombre de phases est égal à 2, le système est bivariant ; on peut choisir arbitrairement les deux variables et Il revient évidemment au même de dire que, sous chaque pression il y aura une infinité d’équilibres possibles qui seront définis en fonction de la température par une courbe donnant les variations du titre du corps dissous (s’il figure dans une seule des deux phases), ou par deux courbes définissant les variations des titres et du corps dissous dans l’une et l’autre phase (s’il figure dans les deux).

Dans ce dernier cas, on dit que l’on a un mélange double. On

    triple point, l’eau liquide (alors en surfusion, état métastable) a une tension de vapeur plus grande, mais à peine, que la tension de sublimation de la glace.