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Page:Verhaeren - Œuvres, t9, 1933.djvu/101

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les villes à pignons
Ici, là-bas, toujours, encor,

Jusques à l’heure où le plus fort,
Dans le disloquement et dans la débandade
De l’unanime sérénade,
Impose, à tous, son survivant effort,
Et dans l’entier silence et la cruelle attente

Regonfle, une dernière fois, sa gorge — et chante.


Et le vainqueur et son pinson

Avec, au treillis de la cage,
Un rameau clair de fleurs sauvages,
Rentrent à la maison
Où, dans l’angoisse et dans la fièvre,
Leur nom vole, de lèvre en lèvre ;
Tandis qu’assises sur leur seuil,
Les commères, lourdes et grasses,
Se rengorgent d’orgueil
À voir
La volante victoire

Se reposer en leur impasse.