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Page:Verhaeren - Œuvres, t9, 1933.djvu/102

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œuvres de émile verhaeren


L’HOSPICE


À ceux qui n’ont ni feu, ni lieu,

Et qui sont lents, et qui sont vieux,
À ceux qui, jour à jour,
— Depuis quels temps ! — ont fait le tour
De leur misère sédentaire,
Aux pauvres gens des durs métiers :
Portiers, veilleurs, gardiens et cantonniers,
Les petites villes octroient, parfois,
Le bénéfice
De boire et de manger et de dormir, sans joie,

Derrière un mur de vieil hospice.


Le monument, avec son large toit

Et ses anciens pignons, s’assoit
Au bout de la grand’rue.

Le van des siècles dissémina sa nuit,