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les plaines
Et le flot monte et le tocsin bat dans la tour.
Pour sauver Dieu, le vieux curé
Court vers l’église :
Dans la fange du cimetière
Ses pas s’enlisent.
Les trois meules du bord du pré
Croulent — et les épis sacrés
Et les avoines d’or de la moisson dernière
Sont balayés à plein torrent dans la rivière.
Et le flot monte et se gonfle toujours !
Des malades crient au secours
Avec des voix si lasses
Qu’elles s’épuisent ou se cassent
Avant d’être entendues ;
Des aïeules, portant l’enfant entre leurs bras,
S’enfuient vers l’étendue.
Les bœufs, au fond des prés, là-bas,
Meuglent et meuglent.
Au coin d’un mur s’est appuyé l’aveugle,
Et son bâton noueux