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Page:Verhaeren - Œuvres, t9, 1933.djvu/248

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œuvres de émile verhaeren
Toutes les pourritures d’automne travaillent

Silencieusement à la tranquille mort.
Les porcs vaguent bouffis, mais aucun ne regarde
Vers le bouquet de feux et de flammes hagardes
Qui les embrasera quand il faudra mourir ;
Ils absorbent, dans le présent, tout l’avenir,
Et leurs deux yeux malins, brillants et minuscules,
Ne se fixent vers le lointain qu’au crépuscule,
Quand de petits nuages roux, tels des gorets,

Courent sous un ciel bleu vers les pourpres forêts.