Page:Verhaeren - Œuvres, t9, 1933.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
253
les plaines


L’eau se crispe et se serre et bleuit dans les mares ;
Le dallage se sèche autour du vieil évier ;
Les chats, pour le foyer, désertent le grenier ;
Le lait ne caille plus dans le giron des jarres.

Et la cloche, qui sonne et sonne l’angélus,
Change de voix pour annoncer que les journées
Pleines d’abeilles d’or sont à leur tour fanées
Et que les clairs boutons des roses safranées
Sur leurs tiges d’orgueil ne s’entr’ouvriront plus.