Page:Verhaeren - Contes de minuit, 1884.djvu/26

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larges que la première tombèrent encore.

Vinckx se leva, étonné. Il regarda autour de lui ; l’appartement rempli d’ombre ne lui apparut qu’obscurément. Il crut que l’huile découlait de la lampe, et s’était tranquillisé quand se mit à tomber effrayamment une pluie lente.

Il leva les yeux et dans le cercle de clarté blanche tracé par la lampe il vit quelque chose découler des doigts d’une Vénus. Il courut sonner son domestique, mais brusquement la pluie devint averse : des plaques de graisse tachaient le bureau, de petites mares s’y formaient ; des grumeaux flasques s’aplatissaient sur les faïences, les bronzes, les meubles ; des baves stagnaient dans les jointures, inondaient les rainures des plinthes et coulaient sur les panneaux.

On entendait comme un bruit de