Page:Verhaeren - Deux Drames, 1917.djvu/40

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Que tu te fais pour sa gloire. Tes flétrissures
Lui sont belles et les anges chantent là-haut,
L’excès de tes ardeurs et de tes pénitences.
Or, tu ne peux pas, toi, voler cette existence
À Dieu dont tu restes le prêtre et le héraut.
Tu ne peux point biffer, par ta rouge folie,
L’œuvre de ton devoir non encore accomplie,
Tu ne peux point jeter entre le Christ et toi
Ta justice, pour en faire la loi.

DOM BALTHAZAR (torturé)

Ta justice, pour en faire la loi.Mon père !
Mon père !

LE PRIEUR

Mon père ! Écoute encor.

DOM BALTHAZAR

Mon père ! Écoute encor.Oh ! mon père !

LE PRIEUR

Mon père ! Écoute encor.Oh ! mon père ! La voie
Du doux pardon doit rester celle de ton choix.
Ton avancée y fut si simplement sublime