Page:Verhaeren - Deux Drames, 1917.djvu/44

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DOM MARC

Que tu aimas…Tu n’as jamais cessé de l’être,
Tu n’as jamais démérité de nous…

DOM BALTHAZAR (devenant sombre de nouveau)

Tu n’as jamais démérité de nous…Tais-toi,
J’ai la honte de vivre encor et de te croire.

DOM MARC

Quoi que tu fis, moi, j’ai si grande foi
En ta vertu profonde et si longtemps notoire…

DOM BALTHAZAR

Tais-toi ! Tais-toi ! ne me dis rien, avant
Que je sois pur !

DOM MARC

Que je sois pur ! Mon pauvre frère et maître,
Que suis-je, hélas ! sinon un simple enfant ;
Mais tout mon être
Vole vers ton malheur et ton tourment,
Dont j’ignore la cause,
Pour qu’en mon cœur tu les déposes