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Page:Verhaeren - Hélène de Sparte, 1912.djvu/111

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Scène II


POLLUX ET HÉLÈNE


POLLUX


Je t’apporte, ma sœur, la joie et la victoire ;
Ton deuil va s’absorber dans les feux de ma gloire ;
Tu ne cesseras point d’être reine un seul jour
Et le peuple qu’on guide et qui sait, tour à tour
À chacun de ses rois que les destins désignent
Donner sa confiance et son amour insignes,
Te maintient sur le trône, et m’y range avec toi :
Tu demeures la reine, et je deviens le roi.
Ce pays où sont nés notre mère et Tyndare,
Pour ses enfants divins tout à coup se déclare
Et si les dieux, un jour, veulent, superbement,
Que nous brûlions, tels deux astres au firmament
Préparons-nous, tous deux en dominant la terre,
À ce règne éternel dans l’ombre autoritaire.


HÉLÈNE


Ô Ménélas ! ton nom est oublié déjà !